Du 10 au 20 avril 2012, la compagnie le Théâtre Blanc présente en «première mondiale» à la Caserne Dalhousie la pièce L’enfant matière de l’auteur Larry Tremblay, dans une mise en scène de Christian Lapointe et une scénographie de Jean Hazel. La combinaison du travail de ces trois artistes et des comédiens les accompagnant – Hugues Frenette, Christian Essiambre et Noémie O’Farrell – promet d’en faire une expérience théâtrale particulièrement intéressante.
Trentenaire, le Théâtre Blanc s’active dans la région de Québec depuis ses débuts en 1979 avec un travail axé sur une exploration originale des sujets, des espaces, de la forme. La direction artistique de Gill Champagne, de 1987 à 2003, avec la collaboration du scénographe Jean Hazel, qui lui a depuis succédé à ce poste, a donné une signature unique à la démarche de cette compagnie. Et ce, à travers une exploration de la parole humaine sous tout ses aspects, une forte utilisation des arts visuels contemporains pour l’élaboration d’environnements scéniques et la mise en espace de l’acteur, tout en mettant le spectateur au coeur de l’action et de l’émotion. L’approche du Théâtre Blanc l’a amené à des collaborations à l’étranger (notamment la France, la Suisse et la Belgique) et à présenter ses productions ou co-productions à l’extérieur du Québec.
Proposant ses projets sur les scènes de différentes salles au rythme d’environ un par année, le Théâtre Blanc choisit de s’installer pour une nouvelle fois à la Caserne Dalhousie. Cet espace lui offre en effet des dimensions, un lieu suffisamment flexible pour accueillir le dispositif scénique particulier élaboré pour la pièce de Larry Tremblay. Le texte de Tremblay reflète les réflexions de l’auteur autour du «désir de perfection» dont s’entoure l’éducation, «la fabrication» des enfants. Ainsi, un «enfant matière» élevé dans un environnement contrôlé devient la représentation, l’incarnation d’un exercice obsessionnel de contrôle, de perfection qui peut être sous-jacent aux relations avec les autres, particulièrement ceux perçus comme le prolongement de soi et qui sont un reflet de la relation avec soi-même. La signature de Larry Tremblay promet une écriture allumée, éclatée et ludique, qui invite à partager l’aventure.
Lien suggéré
Compagnie le Théâtre Blanc