jean dorval soleil levainpar Lucie Vallée

Ses déambulations dans les rues de Québec lui ont inspiré le matériel de son premier recueil Carnet du promeneur, publié en 1997, et le poète Jean Dorval poursuit toujours l’exploration et la transformation des mots, de la matière et des formes. Il fait montre d’une poésie lyrique, marquée de métaphores et esquissant des objets sensibles avec le dessein d’offrir au lecteur un accès à des visions renouvelées de l’univers qui l’inspire.

Il y a quelques années, son chemin lui fait croiser la poésie japonaise et c’est ainsi qu’au fil du temps il apprivoise le haïku tel qu’il se pratique dans le contexte de la langue française, petit poème sobre, très codifié et extrêmement bref, exprimant l’évanescence des choses. Il y retrouve une affinité avec sa manière et les images qu’il veut partager. S’y rajoute un travail formel, une contrainte susceptible de stimuler l’innovation littéraire et la créativité. Puis, il remonte à la source et apprivoise aussi le tanka, forme d’expression traditionnelle chantée considérée comme l’ancêtre du haïku, qui offre plus d’espace pour exprimer des thèmes à la fois simples et universels. Par ailleurs, au fil des années Jean Dorval conçoit et anime des ateliers d’écriture qui nourrissent ses explorations et sont une autre expression de son désir de communiquer et de son engagement, concret dans le milieu du syndicalisme, et plus subtil dans son désir de partager regards et émotions.

Après avoir publié une dizaine de recueils à titre personnel et contribué à plusieurs oeuvres collectives, Jean Dorval présentera le 23 mars 2014, à la Bibliothèque Étienne-Parent de l’arrondissement Beauport, un nouvel opus de haïkus et de tankas intitulé Soleil levain/Leavening Sun. Cette édition bilingue bénéficie de la collaboration de Maxianne Berger à la traduction. Bientôt grand-papa d’une petite-fille néo-brunswickoise qui aura aussi des racines anglophones, Jean Dorval poursuit ses réflexions sur l’identité, la vie et l’état de notre planète, et travaille toujours à tisser des ponts de ses mots. Il sera de l’événement la Nuit de la Poésie vendredi le 21 mars, au Studio P sur la rue St-Josheph (entrée libre).

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