La chorégraphe montréalaise Virginie Brunelle entame la saison 2012-2013 de danse contemporaine du Centre chorégraphique La Rotonde avec une pièce intitulée Complexe des genres. Six danseurs présenteront alors une fable sur le couple, ou l’incommunicabilité entre deux partenaires est explorée avec une poésie visuelle soulignée lors sa création en 2011. On y retrouve  une esthétique crue et intense, construite sur les contrastes entre les genres féminin et masculin, et esquissée dans le documentaire de Guillaume Paquin Aux limites de la scène un peu plus tôt cette année.

Virginie Brunelle est en train de se tailler une réputation avec des chorégraphies physiques aux accents acrobatiques, où la musique est étroitement associée à la composition. Influencée par la structure de la danse classique, elle questionne la pureté de la ligne, la rigidité de la technique. Elle travaille à développer son propre vocabulaire chorégraphique dans une recherche autour de thèmes tels le couple, la communication, les différences entre les sexes. Son exploration des émotions inscrites dans les corps nourrit la mise en place d’une gestuelle originale, en collaboration étroite avec les danseurs, ces interprètes qui partagent sur scène une vision et les émotions se dégageant du geste.

Dans Complexe des genres, Virginie Brunelle propose, avec des corps qu’elle dénude dans une recherche de vérité et d’authenticité, un regard sur le malaise, sur la mésestime de soi qui tisse les relations entre les sexes. Les images qu’elle compose ont attiré l’intérêt sur son travail à l’étranger et ont déjà été l’objet de quelques prix, ici et ailleurs. Un parcours intéressant à découvrir et présenté à la Salle Multi du complexe Méduse les 18-19 et 20 octobre prochains.

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Programmation de la Rotonde
Compagnie Virginie Brunelle

Photographie Marie Philibert-Dubois

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