Articles Tagués ‘Exposition’

par Lucie Vallée

Du 6 au 26 mai 2012, sous le titre Haïku, la Galerie Linda Verge présente les travaux photographiques de l’artiste Annie Picard. Cette dernière propose une exploration du réel photographié et de différents niveaux de représentation par le traitement des couleurs, de la luminosité, de la texture ou encore par associations d’images. Elle réussit à évoquer le mouvement, le mystère ou la présence des êtres et des objets inanimés dans une approche similaire à la poésie haïku, en recherchant une expression synthétique et pure de la forme évanescente et essentielle des choses. (suite…)

par Jean Dorval

Jusqu’au 11 mars 2012, la Galerie d’art du Trait-Carré de Charlesbourg présente les sculptures de Marie-Claude Drolet, Julien Lebargy et Guillaume Côté-Roux.

Quand les murs ont des oreilles… et des yeux, les nôtres, dans cette exposition qui réunit trois sculpteurs et le public sous le thème de l’Agora, le lieu du rassemblement et par extension du dialogue entre ces artistes et le public. Trois sculpteurs dans la ville où l’humain rencontre la nature.

Dès l’entrée, l’inattendu accueille: (suite…)

par Jean Dorval

Du 20 janvier au 26 février 2012, la Bibliothèque de Charlesbourg présente une exposition de l’artiste peintre Isabelle Lockwell intitulée Quelques poèmes sur l’existence. À travers une symbolique qui fait le lien entre notre quotidien et la vie intérieure, elle emploie des palettes de couleurs inspirées des règnes minéral, végétal et humain. Vous êtes en compagnie des œuvres d’Isabelle Lockwell où chaque tableau devient une fenêtre, comme un miroir sur soi-même. Nous ne sommes pas loin de la métaphysique. Cependant, il s’agit d’un cheminement spirituel où tous peuvent se rejoindre dans la simplicité.

Depuis son adolescence, (suite…)

Après la période intense du temps des fêtes et la transition avec l’année nouvelle, beaucoup reprennent tranquillement pied dans le plus quotidien et Espace Ah! continue à vibrer et refléter avec curiosité et enthousiasme, la vie culturelle de Québec.

Avec le froid d’autres propositions vont se succéder, notamment les activités de l’Hôtel de Glace qui met en valeur cet hiver l’art, la culture, le savoir-faire et les valeurs des premières nations du Québec en milieu nordique. D’un côté très citoyen, la radio communautaire CKIA-fm 88,3 reprend quand à elle une programmation plus active après une année 2011 intense de transition. Il est impressionnant de constater l’implication des bénévoles et de la communauté pour ce projet susceptible de nourrir de multiples façons une collectivité.

De la grande visite à souligner, le Centre chorégraphique la Rotonde accueillera la danseuse émérite Louise Lecavalier pour quatre soirs. Les critiques élogieuses de ce spectacle en tournée à travers la planète permettent d’envisager une expérience privilégiée et mémorable dans le contexte intime de la Salle Multi du Complexe Méduse (du 25 au 28 janvier) et d’apprivoiser avec l’artiste une chorégraphie sous le signe de la rigueur technique, de la puissance et de l’abandon qui ont marqué son travail d’exception avec Edouard Lock et la Compagnie La La La Human steps.

À surveiller, certaines expositions temporaires sont encore en cours au Musée de la civilisation, notamment Rome De ses origines à la capitale d’Italie jusqu’au 29 janvier.

par Lucie Vallée

Pour ceux qui profitent encore des congés des fêtes et de l’hiver de la capitale, plus que deux jours pour vivre l’expérience de l’évènement QuébecAdabra! que la Ville de Québec mets en scène jusqu’au 4 janvier. Parmi les déambulations urbaines proposant des expériences inusitées, l’exposition en arts visuels Nous irons au bois, parcours qu’on retrouve au Jardin St-Roch, est à souligner. Dans un sentier embaumant le sapin, huit artistes de Québec ont été conviés à créer des pièces/installations sur le thème du temps des fêtes. L’achalandage déjà constaté sur le site et les commentaires positifs des visiteurs confirment l’intérêt de la chose, alors que la prestation de percussions festives mettant à profit la stature du sapin haut de 23 mètres illuminé à la place de l’Université-du-Québec, jouxtant le jardin, multiplie l’expérience et le plaisir de la visite.

Le parcours du Jardin St-Roch est accessible à tous de 15h à 23h et la visite nocturne présente un charme tout particulier.  Entre la première station proposée par Frédérique Laliberté où le visiteur apprivoise la démarche de plein fouet avec la «voiture du père Noël» et le dernier projet de Blaise Carrier-Chouinard et Amélie Laurence Fortin commémorant la charité, la compassion et le partage, chaque installation est matière à sensation et réflexion alors que l’opposition entre l’objectivation et le sens des fêtes est plusieurs fois mis en perspective. Un peu avant la fin du parcours, une oeuvre d’Éric D’Orion plonge le marcheur dans un couloir sonore alors qu’un cantique de Noël sert de matière première et offre une expérience musicale et sonore permettant une transition avant d’aborder les dernières stations qui complètent le parcours avec aplomb. La mise en place de cette exposition est à l’instigation de l’organisme EXMURO arts publics qui effectue une fois de plus un travail de diffusion original, pertinent et d’intérêt.

Liens suggérés
Site de QuébecAdabra! et exposition Nous irons au bois
EXMURO arts publics

Île de la nuit de Vivianne Bazinet

par Jean Dorval

Chercher la poésie, là où elle se trouve. Pas toujours dans les livres, bien que ces derniers en soient les phares privilégiés. Ainsi en est-il de l’exposition Comme une neige cruelle et douce, qui se tient encore les 29 et 30 décembre 2011 à La Galerie du Trait-Carré dans l’arrondissement Charlesbourg, et où il est possible de se laisser séduire par les palettes d’artistes locaux alors que les mots du recueil Les îles de la nuit de du poète Alain Grandbois sont matière à leur inspiration. De jeunes artistes ont découvert ce voyageur du temps de notre poésie; ils nous invitent à y poser le regard.

Comme une neige cruelle et douce… écrit Alain Grandbois. Il y a dans cette exposition une offrande à la fois sauvage et tendre à la nature. Dans l‘éblouissement comme la fantaisie, où le figuratif et l’abstrait lyrique se confondent pour mieux émouvoir.

Mme Pierrette St-Pierre, organisatrice de l’événement n’en est pas à sa première exposition avec La Société artistique de Charlesbourg et elle étonne le visiteur avec mille et une trouvailles où poètes et peintres lui font pénétrer conjointement leurs univers. D’autres plaisirs pour vos yeux s’en viennent lors des prochaines expositions. Il est possible d’en avoir un aperçu dans la brochure de la Ville de Québec Trafic culture édition hiver 2012.

Comme quoi il est étonnant de constater qu’une invitation n’arrive presque jamais sans qu’une autre se profile…

Liens suggérés
Trafic culture : édition hiver 2012
Galerie d’Art du Trait-Carré

par Lucie Vallée

Jusqu’au 27 novembre, la maison O’neill, présente une exposition de sculptures d’Anne Renard. Cette artiste qui a à son actif trente ans d’une démarche faite de recherche et de labeur offre au public des oeuvres sensibles, toutes en finesse et chaleur que son matériau privilégié, le bronze, lui permet de créer. Appréciée de collectionneurs à travers la planète, elle expose à la maison O’neill des oeuvres évoquant notamment des oiseaux et des personnages oniriques et des arbres jaillissant du roc, ces derniers réalisés au moyen de matériaux récupérés du procédé de coulage à la cire perdue.

La maison O’neill est un des bijoux du réseau des lieux muséaux de la Ville de Québec. Ouverte au public depuis une dizaine d’année, elle est un lieu de diffusion culturelle et un site qui favorise l’observation de la nature et la randonnée pédestre sur les bords de la rivière Saint-Charles. D’abord sauvegardée grâce à la ferveur de citoyens convaincus de la valeur de ce site témoignant du patrimoine rural et agricole de l’arrondissement Les Rivières, cette propriété de la ville de Québec est actuellement gérée par La société de la mise en valeur de la Maison O’Neill. Cet organisme a pour mission d’animer le site et y produit différentes activités artistiques, culturelles et patrimoniales tout au cours de l’année.

Pratiquement à chaque mois il est possible d’y voir une exposition temporaire telle celle des sculptures de bronze d’Anne Renard. On y retrouve également l’exposition permanente thématique La maison O’Neill et son site : trois siècles d’histoire, qui permet de découvrir le passé de cette proche banlieue rurale de la ville de Québec à travers l’histoire de la famille O’Neill et de l’évolution de l’occupation du site depuis le régime français jusqu’à aujourd’hui. Les sentiers sillonnant le site permettent l’observation de la flore et de faune riveraine selon les aléas saisonniers.

Site de la maison O’neill: http://www.lamaisononeill.org/

Mikina

par Anny Bussières

Pour qui s’intéresse aux légendes amérindiennes de création du monde et à la communication entre les mortels et le monde des esprits, un arrêt à la Maison des Jésuites s’impose cet automne. On y présente actuellement, et jusqu’au 18 décembre 2011, l’exposition « Cosmogonies des Premières Nations », une découverte haute en couleurs et en réflexions, où l’on cherche à comprendre l’univers par le ciel et les astres.

Poèmes, tableaux peints, gravures, sculptures et objets traditionnels : les techniques et les points de vue se multiplient afin d’aider le visiteur à apprivoiser la thématique et à développer son propre point de vue. L’exposition accroche par sa facture décidément contemporaine, faisant fi d’un certain folklore infantilisant entourant habituellement les présentations sur les légendes amérindiennes. Ici, les artistes amérindiens du Québec explorent les liens entre modernité et tradition, entre vie passée et vie actuelle, entre croyances et réalités. Le bleu et le rouge se déclinent majestueusement dans les œuvres, la nature, les animaux et le soleil y occupent des places de choix et les différents médiums utilisés dynamisent cette exposition d’une vingtaine de créations.

L’art n’y est ni naïf, ni simple : on le saisit tour à tour puissant, rêveur, dramatique, ensoleillé, reposant, inquisiteur. Trois tableaux attirent tout de suite l’œil du visiteur :

« Mikina », de l’algonquine Véronique Thusky, des dessins et de la broderie sur du papier japonais, où l’on aperçoit la légende de la Constellation du Chasseur, telle que racontée à l’artiste par son grand-père.

« Sans titre », de l’algonquine Nadia Myre, de la gravure sur bois, un tableau bleu monochrome avec quelques étoiles et constellations blanches où le calme, l’infini et l’introspection envahissent et envoûtent.

« Ahshonthenhkha Karahkwa » de la mohawk Jasmin Gunn, de l’eau forte et de la gravure sur bois, le tableau le plus fort de l’exposition, malgré sa facture désarmante, des oiseaux y meurent par flèche au cœur, leur sang étant le point d’ancrage de l’œuvre.

La Maison des Jésuites propose également aux visiteurs, ce qui s’avère un complément intéressant, l’exposition « Mission en Nouvelle-France ». On y trouve un survol des débuts de la colonie, avec artéfacts amérindiens et maquettes des différents types d’habitation.  L’accès aux expositions est gratuit; des animations amérindiennes seront offertes les samedis du mois d’octobre, en après-midi.

Plus de détails à l’adresse http://www.paricilavisite.qc.ca/lieux-programmation.php?id_lieux=3

Par Anny Bussières

L’exposition « En avant la mosaïque ! » présentée actuellement à la Villa Bagatelle et ce  jusqu’au 18 décembre 2011, surprend les visiteurs par son audacité, ses couleurs et les thèmes abordés. Trois artistes, les américaines Lynne Chinn et Jo Braun et la québécoise Sophie Drouin, exposent ainsi des pièces très contemporaines, multidimensionnelles, qui prouvent leur grande maîtrise de cette technique historique.

Lynne Chinn explore, avec ses mosaïques toutes en courbes et en couleurs reposantes, le calme, la féminité et l’introspection. Les pièces, ressemblant à des matrices, proposent un contraste avec leur extérieur blanc et leur intérieur débordant de couleur. « Winged Geode » et « Urchin : Gala » représentent bien cette tendance et invitent les visiteurs à plonger dans ce mouvement quasi aquatique. Les pièces de Chinn sont de petite taille mais débordent de symbolismes et d’intérêt.

La démarche de Jo Braun s’inscrit dans une volonté de récupération et de transformation d’objets et de rebus familiers, afin de leur permettre de transcender leur vocation première. Ses tableaux aux couleurs sable, terre et poussière se jouent des conventions et utilisent la bidimensionnalité pour imprimer un mouvement, une identité propre à chaque thématique analysée. La formation d’anthropologue de Braun ressort clairement des pièces, particulièrement « Threadscape », où les visiteurs se trouvent confrontés à une analyse des différentes « couches de vie » d’une œuvre ou d’une société.

Sophie Drouin, quant à elle, explore davantage le mouvement et les flux naturels avec des pièces tridimensionnelles de grande taille, explosant de couleurs et de matériaux diversifiés. Son approche s’avère très organique; les visiteurs ont l’impression de se retrouver tour à tour dans les fonds marins, près d’un volcan en éruption, dans l’espace ou dans l’herbe, à jouer avec les insectes. Sa « Méduse » dramatiquement expressive et l’explosive « Évanescence » interpellent directement les visiteurs et font surgir des vagues d’émotions.

Composée d’une trentaine d’œuvres, cette exposition réussit à surprendre, à instruire et à charmer les visiteurs. On en repart l’œil ébloui et la fibre créatrice en effervescence. En outre, les guides de la Villa partagent généreusement leur savoir sur la mosaïque et sur les différentes techniques utilisées, ce qui complète bien la visite. Il est à noter que la Villa accueillera une conférence sur la mosaïque contemporaine le mardi 15 novembre à 20h et des rencontres avec Sophie Drouin le mercredi 16 novembre à 13h et à 15h. L’accès à l’exposition ou à la conférence est gratuit.

Pour en apprendre davantage :
Villa Bagatelle   http://www.paricilavisite.qc.ca/lieux-programmation.php?id_lieux=8
Sophie Drouin   http://www.sophiemosaics.com/home.aspx?p=Home
Lynne Chinn    http://www.lcmosaics.com/
Jo Braun http://www.jo-braun.com/home.html

Photographie de Lynne Chinn, Geode, 2007, Collection Nancie Mills Pipgras